ŒUVRES
EN LIBERTÉ
NOTE D'INTENTION
Les performances présentées sont des scènes de vie quotidienne dans lesquelles un des personnages qui joue la scène est un portrait "vivant". Les sujets sont tirés de la collection du Musée des Beaux Arts d'Angers. Ainsi, les œuvres : Portrait de femme de Guillaume Bodinier (1826), Portrait de Mademoiselle Laura Leroux de Jean-Jacques Henner (1898), La déclaration attendue de Jean-Antoine Watteau (1716), Portrait présumé de Madame de Porcin de Jean-Baptiste Greuze (Seconde moitié du XVIIIe siècle), Portrait d'une dame de Ludolf Leendertsz de Jongh (1655), et Portrait de Catherine de Médicis de François Clouet (1565-1570) sont réactualisées. Le traitement de l'image : la photographie, les habits et costumes, la pose du personnages, tout est mis en place pour donner vie aux portraits du musée. De cette façon la collection est mise en lumière et un paradoxe quelque peu ironique s'installe.
Des photographies sont réalisées lors de ces performances pour aborder différents angles de vue. Par ce biais, une trace du dispositif, agitant l'espace public, est conservé. Ces photographies vont alors être exposées, sorte de mise en abîme. L'exposition au musée présente les photographies de ce qui a été installé dans l'espace urbain. Le spectateur est plongé ou replongé (s'il a assisté aux prises de vue) dans le mouvement de la foule, ce moment soudain où le parcours s'est individualisé, où l'habitude s'est rompue, où le flux a cessé. L'exposition sera un témoin de la spontanéité d'un acte. Hormis le souvenir, dans notre mémoire infidèle, la seule trace des œuvres d'art public est souvent une photographie. Effectivement un des points de définition d'un art contextuel, est son effacement dans le temps. Même si ceci ne s'avère pas toujours exact, en règle générale, l'œuvre est éphémère, le cliché se trouve, alors, être la manière de conserver de façon pérenne l'œuvre dans la ville.
Après les performances réalisées en ville et les photographies prises, l'envie est de réaliser un micro trottoir. Les protagonistes ayant vécu l'action sont sollicités afin de rendre compte de leur émotion, interprétation, regard par rapport au flux, à l'occupation, à l'urbain, à la façon de vivre la ville. Ces déclarations sont retransmises par le biais de flash code lors de l'exposition. De cette façon, une nouvelle lecture du dispositif sera permise. Le spectateur, lors de l'exposition, se trouve face à une photographie archive, de la performance A. Pourtant, la bande audio peut dévoiler les ressentiments de la performance B. Le regardeur confronte ce qu'il entend à ce qu'il voit, bien que les deux ne sont pas liés. Le flash code renvoie également sur un site internet annexe ou d'autres prises photographiques, les détails de la réalisation du projet sont proposées.
Ce projet plastique a aussi valeur à se répéter dans l'année, les performances sont étalées sur plusieurs semaines, laissant la rumeur agir telle une publicité. Les curieux sont alors plus attentif, concernés à ce qui les entoure afin de percevoir l'élément qui fait rupture. Au travers de l'exposition, l'idée est de rendre compte de la confusion qu'il est possible de générer grâce à l'art public. Dans le monde qui nous entoure, où tout est normé, surtout aux heures de grande affluence, un simple acte ou dispositif peut désordonner tout un monde.
Cette exposition qui sera l'aboutissement de toute cette démarche sera relayée par l'intermédiaire de flyers, de publications diverses, mais aussi lors des performances. La transmission et l'accessibilité est également primordiale pour ce projet. Il s'appuie non seulement sur les théories relatives à l'art contextuel ou public, mais aussi sur l'art social. Effectivement, le but est de toucher un large public et de sensibiliser le plus grand nombre à l'art en se rendant accessible.
L'exposition sera visible le jeudi 28 mars dans le cadre de la Nuit des étudiants au Musée des Beaux Arts d'Angers. Elle s'inscrit dans une continuité d'autres propositions d'étudiants et bien évidemment s'inscrit aussi dans la proposition de la nuit des étudiants, proposée par la ville d'Angers et le musée. Néanmoins, l'envie est également de créer un mois des arts, ce qui permet la promotion non pas d'une exposition seule mais de toutes les créations propres à la licence. La visibilité du et des projets sera meilleure puisque s'inscrivant dans le Mois des arts, et de la Nuit des étudiants, et suscitera donc plus d'intérêt qu'un élément détaché.